Le Prix des Lycéens décerné par l’Association « Inspireo, le Goût d’Agir » à Diariata Coulibaly (adhérente)

Le Prix des Lycéens décerné par l’Association « Inspireo, le Goût d’Agir » à Diariata Coulibaly (adhérente) 150 150 Polio-France-Glip

Nous sommes heureux de vous informer que notre adhérente Diariata Coulibaly a remporté le Prix des Lycéens décerné par l’Association « Inspireo, le Goût d’Agir » pour son livre « Moitié de Personne » qui retrace son parcours à la fois difficultueux et riche de rencontres positives. Elle s’adresse à vous maintenant :

« Je suis Diariata Coulibaly, née le 31 décembre  en 1966  à Kaédi en république islamique de Mauritanie.

Mon univers s’effondre à l’âge de 18 mois lorsqu’atteinte de la Poliomyélite antérieure aiguë. Le handicap déclaré, je fus violemment rejetée et cachée loin de mes parents.

J’étais victime de la Polio dans une Afrique où le handicap était surtout défini comme la malédiction, l’œuvre de mauvais esprits. Des explications et représentations négatives très ancrées dans les cultures africaines, qui ont fait de moi l’enfant coupable.  Des préjugés dont il est encore difficile de se débarrasser, et qui ont eu sur ma vie des conséquences dramatiques.

Rien ne m’a été épargné. J’ai été rabaissée au rang de « Moitié de personne ».

La représentation sociale des personnes en situation de handicap était si négative, que j’ai dû affronter beaucoup d’obstacles tant physiques que psychologiques. J’étais très souvent battue et maltraitée.

Moitié de personne, ma place n’était pas avec les autres. Je devais rester à l’écart. Les préjugés étaient tels que j’étais considérée comme ayant apporté la honte à ma famille.

Fatiguée de subir les injustices et d’entendre que je n’étais rien et que mon destin était scellé, je m’étais juré que je parviendrai à les démentir et à aller à l’école, même s’il fallait ramper pour s’y rendre.

L’école m’a sauvée. C’est grâce à l’éducation que j’ai gagné ma place dans la société.

À travers ce livre j’ai voulu transmettre le message ci-après :

Quelle que soit la déficience dont souffre un enfant, il ou elle a le droit à l’amour, à un environnement sécurisé et à l’éducation. Le handicap n’est pas synonyme d’incapacité. L’éducation : un trésor y est caché.

Merci.

Diariata Coulibaly. »

Bonne lecture à tous et à toutes

Sylvie Tararbit

Administratrice et Déléguée IdF